Héritages bâtis et conditions suburbaines : infrastructures, délaissés et usages du foncier dans le pourtour des métropoles

Publié le 1 décembre 2025

Conférence le lundi 8 décembre 2025 à 18h30, auditorium

© La machine et l’hiver, peinture de Nils Lela

Dans le cadre de l’exposition « Territoires en transition », l’ensa Nantes organise une table-ronde avec Bruce Bégout, Éric Chauvier et Laurent Devisme, animée par Nathan Brenu

L’ensa Nantes s’associe à la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Pays de la Loire pour accueillir Territoires en transition, une exposition nationale sur la sobriété foncière, commanditée par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Afin de prolonger et d’enrichir l’expérience de l’exposition, un cycle d’événements se déroulera du 13 novembre 2025 au 6 janvier 2026.

Cette conférence s’inscrit dans cette programmation. Elle est animée par Nathan Brenu, enseignant-chercheur à l’ensa Nantes.

Les pourtours des métropoles ne cessent d’accueillir l’expansion urbaine : bétonisés et, semble-t-il, relégués à des fonctions de dortoirs et de logistique économique et industrielle. La lisière entre ville et campagne se brouille depuis des décennies pour laisser place à un « espace hétéroclite et bon marché, fait de centres commerciaux, de stations-service, de motels, de magasins discount, de zones géantes d’activité, de quartiers résidentiels, d’échangeurs d’autoroutes et de terrains vagues  » (Bruce Bégout, 2013). « L’étalement urbain s’est produit par zoning mutilé » (Eric Chauvier, 2024). Son héritage bâti diffus pousse à réinterroger le concept même d’urbain, « à ses limites » (Laurent Devisme, 2020). Comment saisir la diversité des vécus, des sols et des édifices au sein d’une suburbia dont on peine souvent à saisir les frontières ? Quelle considération pour ces espaces dans les politiques d’aménagement urbain ? Sont-ils tous voués à suivre la trajectoire engagée de croissance et d’artificialisation conjointe ? Dans quelle mesure peut-on parler de « transition » ? Et quel rôle peut tenir la recherche dans la mise en œuvre des nécessaires transformations écologiques ?

Brucé Bégout est philosophe et écrivain. Professeur à l’Université Bordeaux Montaigne, il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels Suburbia, Dériville : les situationnistes et la question urbaine, Obsolescence des ruines (éditions Inculte), La découverte du quotidien, De la décence ordinaire, L’accumulation primitive de la noirceur (éditions Allia), ou encore Le concept d’ambiance : essai d’éco-phénoménologie aux éditions du Seuil.

Éric Chauvier est anthropologue et écrivain. Professeur à l’École nationale supérieure d’architecture et du paysage de Bordeaux, il est à l’auteur de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels La crise commence où finit le langage, Contre Télérama, Somaland, Les mots sans les choses, Les nouvelles métropoles du désir, Plexiglas mon amour ou encore Un lac inconnu aux éditions Allia.

Laurent Devisme est chercheur en études urbaines et Vice-président transformations écologiques et médiations scientifiques de Nantes Université. Professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, il est l’auteur de nombreux articles sur la fabrique urbaine et l’urbanisme comme pratique technico-politique, ainsi que sur les théories des sciences de l’espace des sociétés.

Nathan Brenu est chercheur en histoire et humanités environnementales. Chargé de recherche (controverses sociotechniques et médiation scientifique, chaire FORGER – Nantes Université) et maître de conférence associé à l’ensa Nantes en HCA, il est l’auteur de plusieurs articles traitant de l’histoire de l’aménagement du territoire, des héritages toxiques et des lieux abandonnés.

Entrée libre

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