Logo de l'ensa Nantes

— Félicité·e·s

Projets de fin d’études des diplômés 2020.
Sélection des travaux distingués par les félicitations du jury.

Solid Thinking

studio de projets

Responsable et équipe pédagogique

Michel Bertreux, Maître de conférences, TPCAU
Francis Miguet, Professeur, STA

— La Rivière suspendue

Le temps coule en rythme

 

 

par Simon Grelet (PFE) avec Bastien Blain

Notre porte d’entrée dans l’évènement Africa2020 est la mise en place d’un jardin botanique africain sur le sol nantais. Une œuvre qui devra témoigner de la mémoire commune qui nous lie à ce continent. Au-delà des échanges culturels, l’Histoire a laissé des cicatrices profondes qui marquent encore la relation entre l’Afrique et le reste du monde. La Ville de Nantes en particulier, a un lourd passif qu’on ne peut omettre. Il nous faut à présent se poser la question du passé, pour mieux imaginer un futur commun.

La montagne créée par Wim Botha, inspirée de celles d’Afrique du Sud, intervient dans le paysage nantais comme un phénomène tellurique hors-normes, la dernière couche de sédimentation de la Loire. Elle est témoin de cette relation historique entre deux mondes et puisent ses sources des mémoires ensevelies entre limons ligériens et africains. L’architecture de l’école se transforme pour devenir, en bordure du fleuve, le fondement de ce microcosme dominant le paysage et le cours d’eau.

Au cœur de la montagne, la rivière suspendue entretient les relations étroites et universelles entre le Temps, l’Eau et la Vie, permettant à l’œuvre de s’élever au rang de macrocosme. Depuis aussi longtemps que nous pouvons nous en souvenir, tous coulent à des rythmes différents et pourtant interdépendants. L’eau, qui nous compose et est indispensable à la vie, donne le rythme du temps par sa capacité à l’illustrer.

La réflexion de l’eau laisse miroiter celle de son observateur avant de lui renvoyer. Plongé dans ses pensées face au spectacle de cette rivière cascadée, il est comme elle, suspendu dans le temps et dans l’espace. Au sein de cette cavité centrale confinée, les failles de la croute terrestre laissent pénétrer des faisceaux lumineux révélant les nuances de l’artère coronaire de la montagne. Entre la variété de ses rythmes, sa transparence, sa réflexion et sa diffraction de la lumière, la rivière d’argent vient transcender le corps sombre dans lequel elle évolue afin de lui donner vie.

— Cosme

Pieces with Botha

 

 

par Marlène Ollivier (PFE), avec Mélédo Tristan (Master)

Ce projet de PFE raconte l’histoire de Cosme, un monde souterrain enfoui dans l’épaisseur d’un paysage montagneux. Le studio de projet Mobil Thinking devait, ce semestre, répondre à une commande d’Africa 2020. Dans ce cadre, les étudiants ont travaillé aux côtés de Wim Botha, un artiste sud-africain, avec qui ils ont esquissé une installation artistique représentant un décor de montagne, voué à être construit à échelle 1 sur le toit de l’école d’architecture.

Ce décor a ensuite été divisé en plusieurs pavillons, parmi lesquels se trouve le pavillon The Heart, niché au cœur du paysage montagneux et à l’intérieur duquel Cosme prend vie. Né d’un jeu entre différentes échelles imbriquées, Cosme se matérialise sous la forme d’un paysage suspendu composé de quelques 680 mobiles de terre crue, conçus comme des îles aériennes sur lesquelles se développe une multitude d’espèces végétales.
Le projet, in fine, propose à son visiteur une imbrication de plusieurs échelles de paysages à découvrir : celle de la grande montagne, dessinée aux côtés de Wim Botha, celle du paysage suspendu situé à la sous-face, et celle des micro-paysages qui le facettent.

error: Contenu protégé !!