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— Félicité·e·s

Architecture :
nature – résilience – santé

domaine d’étude

Le domaine d’étude a pour objectif de mettre les processus de conception et de fabrication de l’architecture à l’épreuve de trois enjeux contemporains majeurs : nature, résilience, santé. Trois axes de travail transversaux à l’ensemble des enseignements du DE (studio de projet, séminaires de mémoire, UET, cycles de conférences et débats) en formalisent l’approche :

  • Natures : La relation nature / culture comme levier d’adaptation de la construction de la ville et de l’architecture à l’ère de l’anthropocène.
  • Temps : Objet d’étude architectural dans l’approche des mutations urbaine et nouvel outil de conception qui s’intéresse aux changements d’états du corps et de la ville.
  • Climats : L’architecture et la ville en tant que constructions sensibles étudiées par l’approche interdisciplinaire des ambiances, étant les questions d’environnement et du bien-être en ville dans le cœur du sujet.

L’interdisciplinarité et la diversité des approches du domaine d’étude sont abordés selon différents dispositifs pédagogiques de mutualisation des contributions et selon un recentrement général du DE sur l’échelle constructive du projet architectural : celle du bâtiment, de la construction et de la matière.

 

Options de projet
Habiter la métamorphose
Protolab
Studio des architectures sensitives
Territoires liquides

— Habiter la métamorphose

Responsable et équipe pédagogique
Julien Perraud, Maître de conférence, TPCAU

Stefan Shankland, Maître de conférence, ATR
Jean-Louis Violeau, Professeur, SHS

Projets de fin d’études

L’usine bleue, par Romain Cazaux
Station Sainte-Anne, par Geoffrey L’Heudé

Objectifs

Penser les changements d’état des corps et de l’environnement comme un sujet d’expérimentations architecturales.
Questionner le territoire selon ses mutations et interroger l’acte de construire comme outil de transformation du réel.

Développement de compétences spécifiques :
– intégration du temps comme outil d’innovation architectural.
– Connaissance approfondie de l’objet hybride Habitat / Santé
– Initier un travail de recherche sur le changement d’état et la mutation (matières / procédés constructifs)
– Penser les politiques publiques de centralité urbaine à l’épreuve de l’hétéro-topologie et de la pensée des marges.
– Méthodologie expérimentale par la construction : travail de la matière à l’échelle 1.

Contenu

Au travers d’un questionnement transversal mettant au centre de la problématique les temps de transformation de la matière et du corps, il est proposé d’expérimenter à deux échelles la relation de la ville à une architecture de santé : une échelle construite, à l’échelle 1 questionnant particulièrement la matière en transformation et un projet architectural à l’échelle du bâtiment. L’approche, plastique (arts visuel, scénographie, danse) et architecturale, permettra d’expérimenter les processus de construction du projet et développera plus particulièrement trois axes de recherches :

  1. ville et santé : le corps et ses changements d’état comme objet de recherche,
  2. habiter le chantier, les opportunités culturelles des temps de transformation de la ville,
  3. le temps comme outil de création architecturale

— Protolab

Responsable

Sylvain Gasté, Maître de conférence, TPCAU

Projet de fin d’études

La démolition du MIN. Matières et préfabriqué, par Jonathan Jubé

 

 

Objectifs

Acquérir les compétences pour :

  • se mettre en posture de recherche (définir des objectifs clairs, ne pas connaître le résultat à-priori),
  • rassembler, prendre en compte, analyser, critiquer les données environnant le projet (l’existant, l’état de l’art),
  • travailler en collaboration : travailler en groupe (entre étudiants en Architecture, avec des étudiants d’autres disciplines), se frotter à la discussion, faire équipe,
  • prendre des initiatives (des risques ?) dans la proposition architecturale, se donner les moyens de déclencher des réponses, se mettre en posture de radicalité (externe, sans compromis aucun, et essentiel – relatif à la racine, à l’essence de quelque chose),
  • formaliser la réponse architecturale en la construisant (prototypes échelle1)
  • maitriser les outils de fabrication et apprendre à regarder, critiquer, utiliser les capacités de l’objet construit en le faisant,
  • représenter, communiquer le projet.

Contenu

Protolab propose un enseignement de projet via l’expérience de la matière et de la construction.

Les étudiants auront pour objectif de formaliser la réponse architecturale au sujet qui leur est donné en la construisant (prototypes échelle 1). Ils devront alors faire l’apprentissage de regarder/critiquer/utiliser les capacités de l’objet construit en le faisant. Cela implique une capacité à faire, défaire, refaire le projet pour formaliser
leurs intuitions et les faire muter en projet.

Les moyens proposés pour la formalisation :

  • découverte par la prise en main du sujet et de l’environnement du projet (site, commanditaire, économie, etc.),
  • expérimentations graphiques (le début de l’histoire) par le biais d’images-collages intuitives,
  • expérimentations construites n°1 / les Protos-protos, c’est-à-dire expérimentations construites en maquettes prototypes à différentes échelles avec les matériaux pressentis pour le prototype,
  • expérimentations construite n°2 / les Prototypes, c’est-à-dire construire le projet en vrai (vrais matériaux, vrai site, vraie grandeur, vrais usagers, vraies contraintes, vraie économie, etc.).

Déroulé de l’option en 2020

Cette version 2020 de Protolab travaille sur la conception d’une partie de la base-vie commune pour les futurs chantiers du nouveau quartier de la République, sur l’Ile de Nantes.

— Studio des architectures sensitives

Responsable et équipe pédagogique

Pascal Joanne, Maître de conférence, STA

Claude Puaud, Architecte

Projet de fin d’études

1 habitat + S, par Yeonwoo Shin

 

 

 

Objectifs

Dans l’actuel contexte de la transition socio-écologique, la construction d’une architecture écologiquement responsable interpelle fortement les dimensions culturelle, technique et sensible des environnements urbains et des modes de vie en constante mutation. Cela exige des architectes une démarche de projet qui dépasse la question des performances pour comprendre le milieu comme ressources. L’approche des architectures sensitives développée dans cette option master se veut attentive aux dimensions cachées des pratiques citoyennes, des formes urbaines et des espaces architecturaux qui révèlent l’intelligence environnementale du territoire. Plus qu’évaluer l’impact sur l’environnement, cette option envisage l’architecture comme un espace de transition qui accompagne des changements à long terme sur les manières d’habiter, par les ambiances, les formes, les matières. L’enjeu d’une architecture sensitive n’est pas simplement de concevoir un projet singulier. C’est aussi de permettre la fabrique d’une culture urbaine partagée, commune, qui redéfinisse les limites entre le domaine du public et du privé pour donner du sens aux territoires habités en commun.

Les objectifs pédagogiques de l’option se déclinent ainsi :

  • Construction d’une problématique de projet qui révèle des nouvelles potentialités urbaines et l’intelligence environnementale du site.
  • Développement en autonomie d’un projet d’architecture porteur d’un regard prospectif et manifeste intégrant les dimensions culturelles et sensibles à la mise en forme spatiale.
  • Appropriation des outils de représentation et communication adéquats pour les projets personnel et collectif, ainsi que son intégration dans le
    processus de projet. La production d’une publication collective de l’atelier S.A.S. fait partie de ses enjeux de communication.
  • Participer à une expérience à l’international intégrée dans la conception du projet.

Contenu

L’atelier de projets combine plusieurs modes pédagogiques :

  • Séminaire : enseignants et étudiants participent à l’élaboration du socle théorique de la thématique ciblée de travail pour le semestre. Cette réflexion collective se mène par le biais de présentations et débats.
  • Workshop intensif : étudiants et enseignants participent à un atelier de réflexion et prospective sur l’un des axes thématiques du studio. Cette voie d’approfondissement a le format d’un workshop interdisciplinaire à l’international.
  • Atelier de projets : les étudiants développent un projet architectural en phases successives de conception collective et individuelle accompagnées par les encadrants. Les étudiants sont appelés à produire une problématique personnelle de projet à partir d’une analyse théorique synthétique conduisant à une thématique en intelligence avec le site.
  • Voyage pédagogique : le programme du semestre est ponctué d’un déplacement collectif qui permet d’aborder par la présentation d’études de cas la diversité des modes d’interventions de l’architecte selon une approche sensitive/sensible (i.e., Hambourg 2015, Pays Bas 2016, Milan 2017, Barcelone 2018).

Déroulé de l’option en 2020

Sous le titre de « Superrural », l’atelier de projet SAS a invité les étudiants à intervenir sur trois communes de la Mayenne aux échelles urbaines différentes.

Avec le soutien du CAUE53, la démarche a été de détecter en premier lieu les ressources existantes : humaines, patrimoniales, économiques ; relever l’insolite et le précieux, l’extraordinaire de l’espace rural sous les couches de l’ordinaire quotidien, afin de faire émerger des propositions architecturales pertinentes, ancrées dans les territoires retenus.

Quatre équipes d’étudiants se sont constituées. Une première s’est vue confiée la ville de Jublains et s’est attachée à analyser et explorer la nature « extraordinaire » de la commune cachée derrière son style de vie ordinaire. Une requalification de maisons de centre bourg et trois projets différents sur un même site sont proposés. Ils associent programme de logements et petit équipement public.

Une deuxième équipe s’est intéressée à la ville de Craon pour tenter de recoudre le tissu urbain qui touche le centre-ville. Cinq projets voient le jour et viennent séquencer la requalification d’un boulevard en favorisant la circulation des vélos tout en maintenant la capacité de stationnement.

Enfin, deux équipes ont travaillé sur la ville de Mayenne. Une sur le quartier Centre Ville en déployant un système de trame structurelle adaptée à cinq projets qui associent des logements et petits équipements de service. Et une deuxième dans le quartier de l’ancienne gare à proximité du pôle culturel. Trois opérations de logements proposées par cinq étudiants et étudiantes viennent s’installer autour de l’ancienne gare et dans un cœur d’îlot.

— Territoires liquides

Responsable

Xavier Fouquet, Maître de conférence, TPCAU

Projet de fin d’études

En fond de cale, par Mélissa Mazzola

 

Objectifs
Territoires liquides propose différents axes et situations de travail qui interrogent la relation nature et architecture, la résilience, via l’élément liquide et à l‘ère de l’anthropocène :

  • le littoral : construction en bande littorale ; recul du littoral,
  • le fluvial : inondabilité ; actualisation des liens aux fleuves et à la géographie,
  • les îles : cristallisation de phénomènes mondiaux (développement du tourisme, ressources limitées…) ; figure de l’éternel recommencement ; situations limites (disparition de territoires, Maldives, Seychelles…),
  • l’horizon, comparaisons internationales: Dakar_Rufisque ; Las Palmas (Les Canaries) ; Ile Maurice.

Contenu
Cette offre pédagogique est basée sur le projet d’architecture comme mode d’exploration des liens qui se composent avec la nature. Trois orientations sont identifiées : l’élément liquide comme paysage avec lequel compose l’architecture ; l’élément liquide comme composante de l’architecture ; l’élément liquide comme dimension du risque et marqueur d’un horizon critique.

L’urbanisation galopante fait que 70% de la population mondiale va habiter dans des zones urbaines, dont une grande majorité dans des territoires au contact de l’eau. En France ce sont dix-sept millions d’habitants qui sont concernés par une exposition à l’élément liquide. C’est par conséquent un enjeu majeur. Seuls en pleine mer, sans terre ferme à l’horizon, avec une houle forte : c’est une métaphore de notre situation présente et des enjeux sur lesquels repose ce studio. Les anciens instruments de navigation peinent à nous donner un cap exact, et les nouveaux, en germe, hésitent encore.

Les enjeux liés à l’eau sont nombreux et divers. L’eau est source de vie, et les besoins en eau potable sont cruciaux à l’échelle mondiale, la qualité de l’eau et le traitement des eaux le sont tout autant. La montée des eaux liée au réchauffement de la planète impacte de nombreux territoires, à l’échelle mondiale et nationale. Pour nombre de territoires, l’eau est vécue comme un risque, notamment en Europe, mais aussi comme une aspiration. L’urbanisation est profondément liée à l’eau, parce qu’elle forme frontière et ressource, voie de circulation et lieu d’accueil, ou encore parce qu’elle convoque une certaine qualité de vie, par exemple dans le cas de l’attractivité littorale. L’eau est également un élément qui s’impose dans les débats actuels sur l’urbain. La question du risque, ou encore les enjeux de cadre de vie, de paysage, liés à l’eau sont de plus en plus prégnants.
L’ambition est de couvrir une grande diversité de situations d’urbanisations existantes, ou potentielles, liées à l’eau et de les aborder par le prisme de l’architecture en différents lieux terrestres.

Il s’agit bien de concevoir des projets d’architectures et de voir en quoi la prise en compte de la nature, des natures, de l’anthropocène, produit des dispositifs architecturaux, des usages, des techniques spécifiques. Un enjeu est de travailler les représentations par une approche du projet qui articule culture, usages sociaux, technique constructive, infrastructure. Des enjeux globaux sont mobilisés en lien à la conception de projet : la résilience, l’anthropocène, le désir social de nature, l’intensification de l’occupation humaine (berges et littoraux). Les évolutions territoriales sont évidemment un plan sous-jacent même si le travail de projet porte sur une architecture.

Pour ce faire deux types d’études sont mobilisées en parallèle. D’une part des études de cas sur les manières d’habiter l’eau, et de composer architecturalement avec l’eau, qui seront réalisées à l’échelle de la planète, à la fois pour identifier la diversité des modes d’habiter correspondants, et pour identifier la diversité des représentations culturelles de la nature à travers les relations à l’eau. Elles prendront la forme d’un atlas. D’autre part, des études de projets d’architectures qui procéderont par tentatives, et qui exploreront différentes manières d’habiter l’eau, et avec l’eau, à l’échelle de la planète. Elles comprennent une exploration architecturale de l’eau à travers un projet court de « temple de l’eau », qui ouvre sur un projet long dont le sujet est au libre choix en terme de lieu, de problématique, de programme. La seule restriction étant de développer une problématique en lien à l’eau, et de la traiter par le projet d’architecture de l’esquisse jusqu’au détail constructif.

Les travaux aboutissent à trois niveaux de production :
– un état des lieux des relations à l’eau (études de cas, et veille documentaire),
– une identification des représentations culturelles à la nature (approches comparées),
– des projets d’architecture et espace publics explorant les partages entre nature et culture.

Dernier point, mais d’importance. Nous voulons insister sur l’ouverture à l’international de cet enseignement, via deux leviers. Un premier est de privilégié des situations de projet dans différents lieux de notre planète. L’enjeu est à la fois celui d‘une conscience planétaire, d’une compréhension des enjeux à l’échelle de l’anthropocène et d’une approche comparée qui permettent de resituer la culture européenne dans une vision empruntant à l’anthropologie symétrique et à l’histoire globale. Le second enjeu est de construire une offre d’enseignement de cette échelle, et d’y construire des liens et partenariats à cette échelle. Les travaux sur les îles nous auront appris combien elles cristallisent des questions d’actualité.

— Les domaines d’étude

Inventer dans l’existant

Options de projet

(Re)construction fifty-fifty
Density is home ?
Patrimoine en devenir
U-Topos. Réinventer dans l’existant

Espaces critiques.
Architectures et urbanités à l’épreuve de la métropolisation

Options de projets

Atelier Perception, Architecture, Paysage
Borderline
Utopies métropolitaines

Architecture :
nature – résilience – santé

Options de projet

Habiter la métamorphose
Protolab
Studio des architecture sensitives
Territoires liquides

Narrations et expérimentations formelles

Options de projet

Architecture en représentation
Design Process
Franchissements
Solid Thinking

go to www.nantes.archi.fr

— Félicité·e·s

Projets de fin d’études des diplômés 2020
Sélection des travaux distingués par les félicitations du jury

conception et réalisation
Cellule Tice – ensa Nantes, 2021

Crédits photographiques

de haut en bas
2016 © AanorR
Journée portes ouvertes, 2015 © Marion Le Glouet
ProtoLab 2019 © Guillaume Ertaud
© DR
Île de Nantes, 2016 © Marion Le Glouet
Workshop Apprendre depuis l’ailleurs, 2019 © collectif saga

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